Au coeur du quartier des Eaux-Vives, situé en tête de l’îlot borné par l’avenue de la Grenade et par les rues Sillem et de l’Avenir, ce bâtiment s’érige à l’endroit où se dressaient il y a quelques années de petites maisons du XIXe siècle. Elles témoignaient non seulement de l’architecture faubourienne de l’époque, mais abritaient aussi l’un des derniers squats de Genève. La mise en oeuvre de cette intervention a donc suscité dès son origine un certain nombre d’objections, issues tant des milieux sociaux et culturels qu’urbanistiques et économiques.
1207 Eaux-Vives
Genève
Le projet se distingue par une composition très simple au niveau volumétrique, mais d’une extrême richesse en ce qui concerne les détails. Les façades sont en effet animées par un jeu fin et dynamique entre les matériaux qui les composent: pierre, métal et verre. Il est intéressant de noter la superposition des parties fixes, à savoir le mur-rideau en granit, et des parties mobiles, à savoir les volets métalliques coulissants.
En outre, les effets de lumière et la matérialité propres à ces deux premiers composants renforcent sensiblement le côté vivant recherché par les concepteurs: cet esprit est nourri par l’aspect réfléchissant et vibrant de l’aluminium couleur bronze des volets et par l’aspect tacheté des veines du granit qui se multiplient dans les plaques de petit format couvrant le bâtiment entier. Dans une logique similaire, l’autre composant essentiel du projet, le verre, contribue d’une manière plus évidente encore à activer la façade: d’un côté il dématérialise le volume, libérant l’angle est de l’édifice, et de l’autre il se détache de cette masse prolongeant ainsi les espaces intérieurs.